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Avec le mind mapping, chacun prends ce qu’il lui plaît, quand il lui plaît

Le mind mapping, c’est comme si nous étions devant une carte au restaurant :

Que vais-je prendre aujourd’hui ?
Vais-je faire la totale : entrée, plat, dessert, café ?
Suis-je pressée ?
Ai-je envie de manger léger ?
De sortir de ma zone de confort en essayant quelque chose d’inconnu ?

Lorsqu’on commence à dessiner une carte, que ce soit à la main ou sur logiciel, on se trouve devant une série de choix :

Prendrai-je une grande feuille ?
Vais-je mettre des couleurs ?
Des pictos ?
Des émotions ?
Vais-je noter plus d’un mot clé par branche ?

Même si je suis convaincue des bienfaits de toutes les règles du mind mapping, je m’aperçois que régulièrement je réalise
Oui, je réalise des cartes en une seule couleur, voici la preuve, il s’agit d’une carte que j’ai réalisée lors d’une conférence de Marc Luyckx Ghisi. Comme ma passion est le mind mapping, j’écoute la conférence avec mon filtre « mind mapping » et plein d’idées et de liens viennent à mon esprit et finalement, le centre de la carte n’est plus du tout la conférence de Marc.

De même lorsque je fais ma liste de courses ou mon programme de la journée, je ne prends pas de couleurs et je ne mets pas de pictos ?
Pourquoi ?
Comme aide à la mémorisation ?
Pas besoin, je l’aurai de toute façon sous les yeux
Pour s’amuser ?
J’ai d’autres choses à faire encore plus amusante.

Les bonnes questions à se poser sont :

1. Quel est l’objectif que je veux atteindre en réalisant cette carte ?
2. Quelle énergie et combien de temps ai-je envie de passer dessus ?

Avant de pouvoir se poser ces questions, il faut toutefois s’approprier les règles, qu’elles prennent sens avec ce que nous sommes, ce que nous voulons être et le chemin vers lequel nous nous dirigeons.
Avec une bonne formation sur les cartes heuristiques, les règles apparaissent logiques et évidentes très rapidement (selon mon expérience entre 2 heures et 1 jour).
Mais une fois les règles appropriées, nous sommes encore libres de les appliquer ou pas, selon le temps dont nous disposons, l’objectif de la carte, l’envie de moment. C’est évident que si l’on recherche de la créativité, on aura tout intérêt à mettre des couleurs et beaucoup de pictos.

Ce n’est pas parce que je sais qu’il faut manger équilibré que je n’apprécie pas un MacDo !

Mon mari qui est ingénieur et dont le cerveau gauche (rationnel) prédomine, n’utilise jamais la couleur ni les pictos.
Pourtant, même sans cela, il trouve des avantages à faire une carte.

Qu’est-ce que cela me coûte, qu’est-ce que cela me rapporte ?
Si le prix à payer est trop élevé de respecter toutes les règles (trop de temps, trop d’énergie), la carte pourrait être reléguée aux oubliettes…pour toujours.
C’est le risque souvent des personnes qui viennent juste de suivre la formation : soit elles font une carte dans les règles de l’art soit elles n’en font pas. Et parfois, à force de préférer le parfait, on reste dans l’inaction et finalement la nouvelle habitude ne s’implante pas !

Ne soyons pas victime de notre manière étriquée de voir les choses : le tout ou rien.
Laissons aux cartes la possibilité de se dévoiler petit à petit.
Ne dit-on pas que le mieux est l’ennemi du bien ?

Le mind mapping peut être aussi un outil de tolérance, tolérance envers les autres pour accepter une carte même si elle ne respecte pas toutes les règles et surtout tolérance vis-à-vis de soi : je ne dois pas être parfaite tout le temps, je peux « sortir » des règles.

Prenons dans les cartes, ce qu’il nous plaît, quand il nous plaît.

Fabienne

Fabienne

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