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Coaching scolaire : La personne la plus importante au monde, c’est vous !

Sans blague…la personne la plus importante sur Terre, c’est vous !

C’est la raison pour laquelle je situe la personne qui réalise la carte au centre de celle-ci. La carte évoque ses souvenirs, ses référents, ses images, ses interprétations, ses associations…SA VISION DU MONDE.
Cela nécessite bien sûr un lâcher prise complet de ma part, ainsi que la croyance que chacun a les ressources en soi pour arriver à ce qu’il souhaite.

Lâcher prise car l’apprenant « dépose » son référentiel qui ne fait peut être pas sens pour moi ou qui va même à l’encontre de ce que je perçois.
Croire que chacun a les ressources permet une position humble et une acceptation de ce qui vient de l’autre.

Quand un jeune me dit que pour lui « mot invariable » c’est comme un « Rubikscube »  je suis étonnée. Pour moi un Rubikscube est justement variable. Je dois alors sortir la caisse à outils de mon autre profession (psychothérapeute) pour être à même de faire un écran blanc dans ma tête, et ainsi d’essayer de comprendre en posant des questions afin de m’assurer que le lien est judicieux pour l’apprenant. « Explique-moi je ne comprends pas, pour moi un Rubikscube est variable car les faces peuvent changer de couleur ».
« Mais, non…la construction de tous les Rubikscube est identique ! »
Je ne peux que tirer ma révérence devant une telle observation et constater, encore une fois,  que la diversité forme la richesse.

L’exemple suivant montre une carte sur l’utilisation des temps en anglais.
L’apprenant mélangeait car il ne comprenait pas les nuances.

Nous avons donc illustré l’utilisation du  « Simple Present » avec les référents de l’apprenant :
« On utilise le Simple Present pour signifier une action habituelle. Pour toi, un action habituelle, c’est comme quoi ? »
« Me laver les dents »
« Super, dessine cela. On l’utilise aussi pour une action qui précise une vérité générale. Pour toi, c’est comme quoi ? »
« La Terre tourne »
« Super, dessine quelque chose qui t’y fera penser »

« Le Simple Past s’utilise pour une action terminée. Pour toi, qu’est-ce qui serait une action qui est finie ? »
« Quand j’étais en primaire, je traversais la route pour aller à l’école »
« Et qu’est-ce que tu faisais régulièrement dans le passé ? »
« Avant, je faisais de la gymnastique »
« Waow tu faisais de poirier sur une poutre ? »
« Oui » me dit-elle plein de souvenirs dans la tête et le sourire aux lèvres.
Et hop, une couche d’émotion dans la carte qui va faciliter la mémorisation.

« Et le Past Continuous : tu étais en train de faire quelque chose et quelque chose est venu…rappelle-toi, ces jours-ci, qu’est que tu faisais et qui a été interrompu ? »
« Ah oui, hier, je regardais la TV et mon amie m’a appelée »

C’est ce que j’appelle l’appropriation des cartes, les faire siennes avec les référents de l’apprenant. Et au plus l’appropriation sera importante au moins l’apprenant devra faire un effort pour la mémoriser et au plus il sera motivé.

C’est ainsi que les cartes supportent la séparation entre le fond et la forme. Le fond, c’est le contenu d’un cours : rien a faire, il est imposé. Par contre la forme, la manière dont le contenu est articulé et relié avec l’apprenant peut varier à l’infini et supporter une créativité trop souvent réprimée. Lier les cartes aux loisirs est également un moyen de motiver l’apprenant : une carte versus Manga, une autre style hard rock, tout est possible.

Un jour, je reçois un apprenant dyslexique à qui je propose de travailler sur un logiciel afin de pouvoir fermer les branches qu’il ne regarde pas pour concentrer son attention. Souvent cette proposition est bien reçue car elle aide l’apprenant à ce concentrer sur une chose à la fois.  « Non, non, me dit-il, je n’ai pas de problème à gérer cela, je suis habitué avec les jeux en ligne à gérer plein de choses différentes en même temps ».

Mon expérience dans le coaching scolaire me fait penser que l’apprenant en difficulté est principalement un apprenant qui est en manque de sens , de liens.

Avec les cartes, il prend les commandes de son apprentissage et comprend très rapidement comment il apprend à apprendre.
Repositionner l’apprenant au centre de SA vie avec CE QU’IL EST, apporte sens et cohérence à ce qu’il fait.

Fabienne

Fabienne