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Mind mapping : 3 bonnes questions à se poser avant de commencer

Régulièrement, je lis ou j’entends que les cartes sont personnelles et qu’elles ne sont pas transmissibles puisque adaptées à la seule personne qui les a réalisées. Oui, parfois c’est vrai, une carte peut-être très personnelle.

Mais pour les utiliser depuis 12 ans, je remarque qu’elles peuvent également être neutres et compréhensibles par tout le monde.

Membre de diverses associations, je prends toujours note en mind mapping et transfère la minute de réunion aux personnes présentes ou non. Jamais je n’ai eu de remarques concernant la compréhension des cartes, même par les personnes n’étant pas présentes.  Il faut dire qu’avant chaque carte, je me pose quelques questions, ce qui permet d’avoir une carte adaptée à l’utilisation et aux objectifs que je souhaite.

Est-ce une carte pour moi ?

Si c’est pour moi, il est certain que je vais m’approprier la carte en y insérant les pictos, les couleurs qui ont du sens pour moi. Je pourrais également faire référence à mes émotions, mes souvenirs, mes référents. Toutes les infos qui me parlent, qui ont une signification dans mon système cognitif. C’est ainsi que je me suis constitué une banque de pictos avec des concepts qui reviennent régulièrement dans ma vie.
Si la carte n’est pas pour moi, je devrai faire référence à des pictos connus de tous. Je choisirai des pictos les plus neutres, les plus évocateurs et les plus courants. Les couleurs choisies seront également pensées en ces termes (rouge pour important, vert écologique…). Le contenu de la carte devra être assez complet pour qu’une personne ne sachant pas de quoi je parle comprenne. Pour cela, il est essentiel qu’en faisant la carte je me pose régulièrement la question de savoir si c’est compréhensible. Y a-t-il assez de renseignements, de contextes ? Et si nécessaire je transgresserai la règle fixe de Tony Buzan : « 1 mot clé par branche » pour noter suffisamment d’informations.

Est-ce pour un usage unique dans le temps ?

Si je fais une carte que je devrai reprendre dans 6 mois, il est important de me poser la question de savoir s’il y a assez d’infos pour que je puisse m’y retrouver le moment venu. C’est alors que la fonction « note » des logiciels est bienvenue : je peux y noter un complément d’information, de cadre, de contexte.
Cette fonction est importante lorsque je débute dans les cartes : ayant peur qu’un mot ne suffise à rappeler le contenu, je peux noter un complément d’informations.
Lors de l’utilisation de nouveaux pictos, il est parfois utile de préciser la signification en « note ».

Pour quel objectif ?

L’utilisation que vous allez faire de la carte peut donner des lignes directrices sur la manière de la réaliser
Par exemple si je réalise une carte pour mémoriser, il est certain qu’au plus je me l’approprierai avec les pictos qui ont du sens pour moi, au mieux je la mémoriserai.
Pour la résolution de problème (et certains projets), je conseille toujours de partir en brainstorming sur des Post-It, puis de les structurer et les positionner sur une carte (j’expliquerai cette méthode dans un prochain article).
Si en tant que formateur je donne une carte en support d’un cours, cette carte devra, contrairement à ce qu’on peut voir sur internet, être la plus neutre possible. Cela donne la possibilité aux apprenants de s’approprier la carte en notant leurs pictos, leurs émotions, leurs exemples et leurs couleurs.

Fabienne

Fabienne